Le 17 octobre 2019, quelques centaines de personnes descendent dans les rues de Beyrouth. Dans un contexte de profonde crise économique, elles protestent contre la décision du gouvernement de taxer les communications passées vial’application WhatsApp. Symbole de l’exaspération qui règne au Liban, les grandes villes voient bientôt des milliers de manifestants se joindre à leur voix : Tripoli, Baalbeck, Saida, Nabatiyeh… Si le projet gouvernemental est immédiatement retiré, la mobilisation ne s’ancre pas moins : elle vise le système tout entier, malade et à bout de souffle. « Tous, ça veut dire tous » s’impose comme slogan phare. Mais « tous », ce sont aussi les Libanais et les Libanaises qui, sans distinction confessionnelle ni sociale, marchent d’un même pas. La détermination populaire prend un nom : « thawra » — révolution. Chronique photographique dans les rues de la capitale.











































